L’art de procrastiner – …et comment s’en débarrasser ! Tout un chacun remet des choses à plus tard et s’en veut par la suite. Il paraît qu’il y a des exceptions à la règle. Personnellement, je n’en fais pas partie.
Vous postposez quelque chose consciemment. Vous savez que cela va occasionner un sentiment mauvais ou négatif. Vous savez que vous allez à nouveau devoir vous stresser pour respecter la deadline. Soyons clairs : nous ne parlons pas des éléments sur notre liste d’incubation, pour lesquels on a mûrement réfléchi et décidé que ce n’était pas (encore) le bon moment.
Nous parlons des choses que vous et nous avons décidé de faire mais qui ne cessent de descendre sur notre liste. Cette suspension a un effet néfaste sur l’image de soi, le boulot, le couple ou encore la confiance en soi – vous vous en voulez de plus en plus.
Intention = Action !
Imaginez-vous qu’il n’y ait plus de différence entre vos intentions et vos actions… Pouvez-vous vous imaginer ça ?
Maintenant
Nous avons tous un cerveau qui adore avoir plaisir et succès – maintenant. Nous pensons souvent que nous allons être plus fort dans le futur : « Lundi prochain, je m’y mets ! ».
Notre société actuelle propose des occasions, des divertissements illimités : Twitter, Facebook, Instragram, télévision, … Si vous êtes en plus quelqu’un d’impulsif, vous n’êtes pas avantagé étant donné qu’il y a tant de choses intéressantes à faire maintenant.
Attaquez-vous à la procrastination
Le professeur Timothy Pychyl mène des recherches autour de la procrastination et les stratégies pour l’éviter. Vous pouvez lire ses conclusions dans son livre : Solving the Procrastination Puzzle, mais ci-joint déjà quelques astuces :
1) Connaissez et évitez les déclencheurs de procrastination
Selon le Professeur Pychyl, il existe une série de déclencheurs typiques :
- Des tâches ennuyantes
- Des tâches frustrantes
- Un manque d’intérêt personnel
- Des tâches ambigües ou peu claires
- Un manque de structure
- Des tâches difficiles
Les trois derniers sont encore faciles à contrer car :
- Quand quelque chose n’est pas clair, on peut le préciser
- Quand il n’y a pas de structure, on peut structurer
- Quand il y a des tâches difficiles, on peut les simplifier ou répartir
Le défi se situe au niveau des trois premiers.
Essayez d’éliminer d’abord les tâches ennuyeuses, frustrantes ou peu intéressantes. Pouvez-vous déléguer ou automatiser ces tâches et/ou projets ? Nous en reparlerons dans une prochaine édition.
N’oubliez pas : il y a des gens qui adorent faire ce que vous n’aimez pas faire… …ça paraît bizarre mais c’est tout de même ainsi.
2) Rendez les éléments de votre liste d’actions pour cette semaine plus actionnables
Rendez les éléments de votre liste d’actions pour cette semaine plus actionnables :
- Suffisamment clairs
- Repartis dans des étapes qui prennent moins de 15 minutes
- Libres de toute charge émotionnelle
- …
3) Analysez ce que vous faites quand vous êtes occupé à « remettre à plus tard »
Personnellement, je me retrouve souvent à chercher de l’information complémentaire. Ce n’est pas un hasard si j’ai un énorme tas de livres que je dois encore lire. Il est aussi possible que vous minimisiez l’importance des choses que vous avez réellement à faire.
A partir du moment où vous êtes conscient de votre mécanisme de fuite, il est beaucoup plus facile de le maîtriser dès le départ. Posez-vous alors la question de la valeur ajoutée de ce que vous êtes en train de faire par rapport à votre tâche principale…
4) Déterminez le coût de votre procrastination
Comment allez-vous devoir payer pour les retards encourus ?
- Heures supplémentaires
- Travail de nuit ou à la maison
- Argent
- Liberté (ce que vous pouvez faire maintenant peut devenir une obligation plus tard)
Etes-vous prêt à payer ce prix ? Si oui, il n’y a aucun souci, mais au moins, vous prenez une décision de manière consciente. Le problème se pose quand nous ignorons le prix au moment même et que nous sommes par la suite surpris par l’addition élevée.
5) Faites une estimation réaliste de votre capacité disponible
Combien de temps avez-vous cette semaine pour travailler sur les éléments de votre liste d’actions ?
Il est primordial de ne programmer pour cette semaine que des actions qu’on est susceptible de pouvoir réaliser :
- ne pas surestimer sa capacité
- ne pas sous-estimer le temps nécessaire à l’exécution des tâches
- tenir compte de la partie adhoc de son travail et des imprévus
6) Avant tout : Commencez !
Démarrer reste l’étape la plus difficile. Une fois qu’on a commencé avec une tâche, le reste va de soi. Engagez-vous à travailler au moins dix minutes sur le projet et vous allez remarquer que les choses avancent plus rapidement après. Si ce n’est pas le cas, vous êtes déjà avancés de dix minutes. Planifiez alors quand vous allez investir les dix prochaines minutes.